Les prairies de la Ferme de Malchamps - Un biotope bien particulier.

 

Juchées à 550m d'altitude et s'étendant sur une soixantaine d'hectares, les prairies de la Ferme de Malchamps ont toutes les caractéristiques des prairies ardennaises. Ce petit site en périphérie de la fagne de Malchamps (et de la réserve naturelle du même nom) attire l'attention du Parc naturel depuis plusieurs années.

En 2021, une série de relevés biologiques ont été entamés pour affiner la connaissance des biotopes présents. Au fil des suivis de terrain et des saisons,  le Parc naturel a identifié une série d'aménagements écologiques qui permettront de maintenir et d'augmenter l'incroyable diversité du site.

 

Les travaux réalisés :

Creusement de 8 mares

Dès 2022, les Parc naturel a entamé des travaux de génie écologique sur site. Avec la création de 8 nouveaux points d'eau répartis sur l'entièreté de la zone ouverte, les amphibiens, les odonates et divers mammifères y trouvent un habitat propice à une partie de leur cycle de vie.

À partir de 2023, un partenariat a été noué avec Spa Monopole S.A. (propriétaire de certaines parcelles) en vue de poursuivre la diversification des biotopes présents sur les prairies. La Ville de Spa (propriétaire du reste des parcelles) a également été intégrée au projet. Tous deux ont confié le dimensionnement et la réalisation des aménagements au Parc naturel des Sources.

Pour parvenir à une réalisation la plus efficiente possible, toutes les parties prenantes ont été contactées pour implémenter / commenter / corriger le projet (voir le champ "partenaires"). 

Après un an de conception de projet, les travaux ont pu être réalisés en 2024 :

Installation de 490m de lisière forestière

La bordure Est des praires passe brutalement d'un milieu ouvert à une pessière monospécifique pauvre en biodiversité. Pour remédier à cet habitat peu accueillant, une nouvelle lisière a été créée par la plantation en quatre rangs d'essences indigènes adaptées au climat rude de la Haute Ardenne. Les plants ont été installés selon les schémas suivants :

 

Plantation de 690m de haies et de 5 bosquets

En complément des lisières, des haies ont été ajoutées pour apporter une hétérogénéité au paysage, proposer des linéaires pour le déplacement de l'herpétofaune et augmenter l'offre alimentaire de l'avifaune et des insectes pollinisateurs.

Les bosquets remplissent le même rôle que les haies à ceci près que leur forme permet davantage la constitution d'un abris dense propre à la nidification ou au repos de la faune.

Plantation de 16 arbres isolés

Encore bien présents dans les paysages agricoles, les arbres isolés sont de précieux hôtes pour d'innombrables organismes (principalement lorsque les sujets sont âgés). Les chênes, érables et tilleuls qui structurent aujourd'hui les pâtures sont hérités du temps où les paysans s'en servaient pour délimiter les lopins de terre. Cette pratique étant aujourd'hui révolue, plus aucun nouveau sujet n'est replanté, laissant présager qu'à moyen terme, ces micro-écosystèmes auront totalement disparu.

Par la plantation de nouveau sujets, le Parc naturel vise à maintenir dans le temps l'offre biologique de vieux arbres.